COMMUNICATION : La forêt d’antennes nécessaires pour le déploiement de la 5G inquiète les médecins suisses. Le Conseil des Etats les a entendus, mais pas les opérateurs ni Doris Leuthard.
Le haut débit n’est pas un vain mot. Avec la 3G, qui s’est pointée en même temps que le XXIe siècle, il a pris un rythme soutenu. Mais la 4G, qui a suivi dix ans plus tard, nous a carrément plongé dans l’immédiat, à la maison comme dans la rue via nos smartphones: envoi d’images, vidéos et selfies dans le monde entier, streaming audio ou musical quasi sans interruption, conversation un peu partout via Facebook ou WhatsApp, accès à des services comme Uber ou Airbnb, etc. A un point tel qu’elle a tué notre patience et nous fait lorgner avec envie sur la génération suivante, la 5G, annoncée pour 2020 et censée être 100 fois plus rapide encore, ce qui permettra la connexion de milliards d’appareils (agricoles, électroménager, capteurs industriels...) mais aussi d’ouvrir une voie sécuritaire aux voitures autonomes, à la télémédecine, à la gestion de l’énergie en temps réel, etc.
Cette révolution a cependant un prix considérable: elle exige d’ajouter des milliers de nouvelles antennes aux quelques 36 000 qui rayonnent d’ores et déjà rien que pour arroser la Suisse. Des antennes qui, en plus, émettront à de très hautes fréquences, entre 30 et 300 GHz, soit à un niveau nettement plus élevé qu’aujourd’hui, avec certes l’efficacité déjà décrite, mais aussi une portée réduite et une sensibilité accrue à certains obstacles, notamment l’humidité de l’air.’’